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mercredi 11 août 2021

Extrait de "Ainsi se croisent nos parallèles"

 

Le souffle capricieux déchire sans arrêt le voyage lointain des dessins fébriles des nuages tourmentés par les gifles invisibles d'Éole qui arrive de nulle part et espère s'éloigner vers, n'importe où. Il lui prend le toupet, au hasard d'une rencontre, de venir saluer l'envol d'une casquette d'un capitaine marin. Zéphyr, tu viens de dénuder le crâne sans cheveu de ce vadrouilleur des panoramas immenses chahutés par d'incessantes vagues. Pour te laisser croire au pardon, tu lui chatouilles les profondes rides de son visage buriné agrippé au tuyau de sa pipe qui résiste encore sur ses lèvres muettes de colère. Sacrebleu ? Folle brise, tu provoques les cendres rougeâtres du fourneau de sa bouffarde , ainsi s'échappe un nuage de fumée , immédiatement tourmenté par l'insolence têtue d'une bourrasque. Cette fragile fumée voudrait s'élancer vers les hauteurs célestes de rêves fabuleux, mais cette pauvre imagination gazeuse se dissipe dans la transparence de l'air avant de découvrir la grandeur du monde et retrouve dans un silence chargé d'illusion, la solitude d'une éternité.

Cet atypique matelot aurait-il dans sa besace, moissonnée, lors de ses divagations sur la transparence des océans, des balivernes, des sornettes, qu'une soi-disant légende métamorphoserait en conte à dormir debout, ou histoire bien sage avant d'aller s'allonger dans la douceur de draps blancs pour une nuit chevauchée de bizarreries singulières.

Et, vieux moussaillon plein de malices, n'essaies-tu pas de me leurrer par les reflets du beau miroir bleu de tes folles navigations, par toutes sortes d'incantations fallacieuses. Je ne contemple qu'une incessante tempête de sommets, de monts, de vallonnements provoqués par les sourires de mes montagnes dans le grandiose cercle de l'horizon. Ce n'est pas un atlantique, ni un pacifique qui enchantent le panorama. Simplement le charme de mes belles Cévennes qui se jouent des vapeurs d'alcool que, bourlingueur des mers, tu honores toujours avec délectation. Le vent des sommets grave dans le noyau sec de ta cervelle, le vaporeux conflit des mirages d'un courant d'air. Remets vite les pieds sur terre, car tu le vois bien, tu sais si mal naviguer sur l'étendue liquide des mers de tous les continents. Il t'arrive parfois, pris de frayeur, par une simple flaque d'eau, d'entendre rabâché par écho dans la montagne, ton appel au secours, te croyant déjà englouti dans les profondeurs glaciales des abysses.

Notre héroïque marin d'eau douce, pourra-t-il, avec la dévotion d'une sagesse pudique, requise par les contes d'O. à faire rougir de jeunes communiants, déclamer sans tergiverser, de lubriques odyssées ? À moins qu'il arpente des sentiers vertigineux par monts et par vaux, avec son âne têtu, comme nul autre, pour grappiller,ici et n'importe où, des phrases sans queues ni têtes, puis en bout de course déblatérer d'une voix solide un récit à dormir debout à des badauds époustouflés comme des gobe-mouches sur le chemin de la rivière, une canne à pêche fièrement juchée sur l'épaule et une épuisette bien vide traînant derrière eux.

samedi 24 juillet 2021

Parution de mon dernier ouvrage "Sur la marche du temps"

Editions Nombre 7.   A commander auprès de l'auteur, chez votre libraire, ou chez l'éditeur : librairie.nombre7.fr

96 Pages    10€

  

Seriez-vous prêt pour une excursion sous le charme des paysages cévenols ?

Oui ! Alors bonne lecture. Vous allez même recevoir une courte invitation au pays de l'Abbesse de Nonenque sur les terres du Larzac et terminer ce va-et-vient par un détour à l'époque moyenâgeuse, là où se perchent les quelques maisons du village d'Esparon.

Regardez, admirez, méditez, fredonnez votre propre poésie grâce aux surprises du relief des Cévennes, sévère, et si attachant à la fois. Suivez également l'imaginaire créé par les mystères de votre lecture. Au fil des pages, lorsque vous parviendrez, là-haut, sur cet éperon rocheux où se blottissent les quelques maisons d'Esparon, qui depuis tant de siècles contemple le magnifique panorama des vallonnements du pays viganais, faites silence. Ainsi vous recevrez l'invitation de Gauvain, d'Enguerrand, de Perceval et des villageois pour vivre une épopée en plein moyen-âge et peut-être symboliser la naissance d'une légende.



Jean-Pierre RUDELLE

Signe sous le pseudo JP D'ILLIBERIS

mardi 2 mars 2021

INVITATION

                                               Alors que les premières lueurs de l'aube naissante s'amusent à élucider les confidences de la nuit, le flou heureux de toutes mes rêveries s'efforce de reconquérir les décors d'une nouvelle luminosité. Je débarque discrètement, encore enveloppé de fin brouillard, d'une contrée magique, aux vallonnements doux, malgré quelques caprices naturels. Là, s'expriment clairement la probabilité et l'envoûtement de rencontres inattendues.
                                                 Par la surprise favorable du jour qui s'avance en toute quiétude, la perception consciente de mes rêves, fréquentés par certaines angoisses, s'estompe à petits pas discrets. Je voudrais recevoir telle une consécration, la force, le pouvoir, le prodige de retenir et poursuivre la mise en scène de cette vision onirique.
                                                 Hélas  ! Et pourtant si cela m'était octroyé comme le rôle d'un acte divin, je vous céderais la baguette magique des mots. Découvrir l'audace complice de vous métamorphoser vous aussi en fabuliste. Reconnaître et maîtriser les mirages , les maintenir à l'esprit malgré l'agitation de la vie, avant que le flou ouvre en grand la porte d'un autre monde et que s'évanouissent les songes. 
                                                Chaque mot explore la véritable appartenance de notre âme. Puis découvrir avec l'extase du bonheur la mémoire de la poussière des étoiles, semblable au regain d'origine que l'on croyait dispersé par l'oubli des années. Alors, avec l'écrit, je formule le voeu de transformer et prolonger cette étonnante action. D'ailleurs avec mon brin de sottise, je fais ce qu'il me plaît pour vous ensorceler et vous guider. Vous verrez où ? Et cela sera fait sans l'ombre d'un regret. Avec fantaisie vous conduire sur chaque page où transpire ma plume, vers les folies de toutes mes illusions d'un pur bonheur. Ainsi, heureux de vous séduire par ce partage, je vais contempler avec un délice gourmand, votre curiosité qui sait m'apprendre la force où s'abrite votre caractère.
                                          Chacun préserve, jusqu'à parfois embellir au delà de l'authentique, la beauté du pays de son enfance. L'affectif de nos premières années, forge notre mémoire de souvenirs indéfectibles. La compréhension de son terroir se plaît à harmoniser la surprise de chaque horizon. Chaque point de vue nous sollicite comme l'aboutissement d'un rendez-vous aux retrouvailles bavardes. Ainsi va se façonner la toile de fond qu'il me faudra vous dévoiler dans mon invite de vagabondage.
                                          En marge de la vérité, j'édifie par les caprices de ma fantaisie des panoramas où se réaniment des lubies rencontrées dans les nuages de mes songes.
                                           Je m'invite courtoisement, sur la folie d'un instant spacieux pour observer votre hommage à me fréquenter.
    
    
                        Ce texte fait parti d'un ouvrage littéraire à paraître prochainement sous le titre non définitif  : "Sur la marche du temps, la surprise d'une oscillation se balade en ballades"
 
"A chaque détour d'une balade, des curiosités sans cesse recommencées et différentes, tel un leitmotiv. Par des rêveries, la révélation de secrets, le paysage s'offre à notre indiscrétion. toutes ces découvertes nous réclament un peu de repos. Un banc de la place du village est une belle  invitation pour cet instant de farniente. Après quelques minutes d'oublis, se réveiller jeune homme dans le costume de rigueur au-moyen-âge. Ensuite, vivre des péripéties relatives à cette période qui va s'inscrire fortement dans notre mémoire. A nouveau, sur ce même banc, se retrouver une nouvelle fois à notre époque, XXI° siècle. Se remémorer les faits d'un lointain passé, puis laisser s'installer le commencement d'une légende qui risque de nous entraîner sur des réflexions profondes de l'éternité de l'esprit et les surprises d'autres vies.
                                                              
                                                 

                                                                         

 



         

samedi 5 septembre 2020

Les tracas d'une drôle époque.

Certains proclament avec fracas la venue d'un grand tableau noir. Dans cet univers il vous faut avancer masqué, sinon vous risquez le papillon d'une contredanse  qu'il vous faudra aussitôt liquider pour récupérer la conscience vierge face à l'attaque sournoise d'un virus.

D'autres se plaisent à déclarer la candeur virginale du blanc en formulant bas les masques.

Dans ce brouhaha incompréhensible des cerveaux gavés de science, je ne sais plus où ranger le courage de mes opinions. Du noir et du blanc cela ajoute un complément de grisaille. En conséquence avec un soupçon de malice, je peux avec une gomme effacer un coin de tristesse grise et dénicher une part de bleu pour ressusciter l'espérance de ce monde devenu bizarre.

05/09/2020

JP D'ILLIBERIS  

vendredi 29 mai 2020

BÂTIR SA CATHEDRALE


Les murs gardent jalousement les murmures des prières d'une époque plus fidèle à la mémoire d'un culte.
Le présent du parcours de nos années se charge de la fantaisies de nos envies de grandeurs, pour s'estimer et paraître, malgré les craintes s’inquiétant de notre délire du néant. Nous admettons dans la turbulence des applaudissements éphémères de ce siècle, à inscrire sur le tableau d'excellence notre image pour la postérité, même sans déposer le chef d’œuvre rêvé . La loi de la compétition de l'époque nous inflige à pâtir des fictions précaires comme des rêveries flottantes sur la nébuleuse de la chance désirée.
Et pendant cette espérance que nous reste-t-il des légendes ou mythes des temps enfouis dans la mémoire du sang. Rendez-vous des rituels de croyances salvatrices, où hélas, se déposeront nos suppliques de chances bafouées.
Aujourd'hui que retenir de ces périodes lointaines où le cérémonial respecté conduisait l'humanité. Peuple à genoux vers l'obligeance de vénérables méditations incantatoires en communion avec l'esprit et la flamme de l'âme : liturgie d'allégeance à la force divine d'une église puissante et dominatrice. C'est ainsi que la résistance de la foi éleva vers la dévotion d'un Dieu, bien plus que la magnificence d'un chant ou d'un credo sans cesse renouvelé, la gloire et le génie des cathédrales à l'architecture qui transporte encore notre admiration pourtant devenue profane.

29/05/2020

mercredi 6 mai 2020

ETATS D'ÂME !

                                                Transformer, quitter le noir cruel et lourd de la nuit profonde où s'habitue amèrement notre solitude. Ouvrir un rideau d'ombres un peu moins grises, croire cela plus avenant.
                                                Combien de combats, de doutes, de lâchetés, de brûlures porteuses de tous nos sacrifices nous faut-il affronter, supporter avec la folie greffée au corps comme un supplice tourmenté par toutes nos  désillusions.
                                               Tout cela pour simplement essayer de comprendre et alléger l'empreinte tragique de l'existence.
                                               Toutefois, cette formidable volonté sait nous instruire avec l'obstination de notre disponibilité à la découverte de la source créative dissimulée dans la veine invisible de notre foi en l'esthétisme.
                                               De cette clarté cachée et pourvoyeuse de la conviction du beau, naîtra sous nos doigts fébriles, les frémissements de l'oeuvre car la main inquiète de la création nous oblige à donner et à porter cette fondation jusqu'au sublime, jusqu'à la déraison d'une chimère.
                                               Le coeur inondé par tant d'espérance, sans pour autant vouloir ignorer la bassesse de certains de nos agissements légers et vaniteux, nous obligerons à servir en toute modestie, la beauté du geste qui crée le parfait et anoblit le regard. Nous apprendrons à ne pas savourer la coupe de la gloire. Elle ne peu être qu'éphémère. Nous saluerons la noblesse de la beauté pure sachant traverser la grandeur des siècles.
                                              L'extase de la grâce et du charme divin, s'invite au regard critique de ce monde. Monde, où nous séjournons, simple créature, éprise d'instants magiques venant nous transporter dans l'exaltation d'un au-delà où se rencontre le sublime.

                                              03/05/2020

jeudi 23 avril 2020

COMPRENDRE LE CHEMIN.

                                                Je suis devenu cet enfant, par le sourd désir d'une folle distraction acquise comme la faute qu'il ne faudra jamais pardonner malgré la dévotion à de trop futiles prières.
                                                Par l'offrande de ce décor fragile, que pourra cet enfant et la flamme honteuse qu'il lui faudra porter. Sans savoir pourquoi, il va rester une lumière vacillante. Aucune ressource d'ouvrir un autre présent, lui inflige de rester clôturé dans le cachot de sa timidité afin de ne pas importuner, de rester bien sage.
                                               Cet accident, trop souvent oublié lâchement, c'est plu à venir instruire la composition d'un chemin de vie, quand se présente, lors du fléchissement des années encore couvertes de lourdeurs ternes et monotones, la chute proche.
                                                Mais quel déclin abandonnant avec jubilation sa propre perte afin de ne plus songer à la noirceur de cet encombrant hasard, ose, enfin s'adresser le compliment d'un feu d'artifice comme final. Ce plaisir efface le mutisme d'un passé identique à la justesse d'un trait bien rectiligne, net et propre pour ne rien contrarier du "taisez-vous" d'un fardeau d'origine.
                                               Comme un éclair bruyant et ivre, juste avant le début du spectacle, vient alors s'autoriser le risque d'un indispensable sursis à la saveur d'un reliquat d'allégresse.
                                               Se saouler de cette coupe gorgée  d'euphorie. S'élancer à la poursuite de la folle cavalcade d'un coeur fier et béat. Lever la discrétion d'un voile de jouvence et s'accorder cette ultime escalade vers l'horizon où les derniers rayons de l'astre de la vie allume la perspective d'un rivage sans larme. Embrasser le miracle des étoiles. Se hâter vers la folie d'un rêve. Partir toujours en quête d'un fragment d'allégresse. Croire, sans jamais défaillir, en cette flamme où brille l'âme.
                                              Oui, maintenant, tu sais que les traces du passé te conduisent vers le silence d'un autre désert.
                                              Regarde, regarde bien, là-bas, tout droit devant  ce paysage de promesse. Il ne cesse d'avancer vers une autre errance semblable à une fuite à chacun de tes pas. Regarde bien le voile nébuleux, il avance encore plus loin à chacune de tes prières. Regarde, tes bras fragiles ne saisissent  que l'invisible d'un courant d'air. Le bonheur habite si loin encore et tu comptes l'égarer vers la mer houleuse de tes chimères. Là, où tu ne sais que concevoir tes opportunités dans d'égoïstes croyances.
                                            Apprends, dès l'instant et pour toujours la quête du bonheur dans tous les sacrifices. Oubli, toi. Avant d'embrasser cette liesse apaisante, promets-toi à la rudesse du chemin. Ne cesse d'aucune sorte la poursuite de cet amer voyage. Tu vas affronter la cruauté de trop nombreuses larmes. Accepte, que ces larmes te conduisent là, où, coule la mélodie d'un ruisseau purificateur. Ton coeur se remplira alors sans retenu d'allégresse. Ton bonheur doit préserver ton offrande vers les autres, car rien n'appartient à rien. Garde, tes mains nues, sans croire à un sacrifice.
                                            Regarde bien, là-bas, la clarté éblouissante du bonheur, mais ne lui ferme jamais son droit à la liberté. Ainsi tu pourras te permettre cette saveur qui s'oblige et te conduit vers la force d'un instant heureux. Cette chance de bonheur habite de plein gré depuis toujours en toi, mais il te fallait la chercher dans ton silence secret.
                                           Regarde, là-bas et n'oublie pas. Ce plaisir, cette jouissance que l'on habille dans l'élégance du mot bonheur.
                                           Ce message habite depuis toujours en toi, dans ta quiétude, ne l'enferme pas dans la prison de ta seule convoitise. Deviens, offrande.
                                           Regarde bien, là-bas au loin cette retenue discrète. N'ignore pas la clarté qui se réalise vers le cheminement de ta persévérance.
                                           Regarde bien, là-bas!
                                           Regarde bien, loin, loin, là-bas la seule promesse qui t'invite.

                                           25/04/2020

                                                



Lorsque l'esprit des cailloux ricoche

  Chaque période du calendrier, lorsque le soleil s'offre pour une sortie sans illusoire provocation du ciel, avec un intérêt sans chan...