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mardi 2 mars 2021

INVITATION

                                               Alors que les premières lueurs de l'aube naissante s'amusent à élucider les confidences de la nuit, le flou heureux de toutes mes rêveries s'efforce de reconquérir les décors d'une nouvelle luminosité. Je débarque discrètement, encore enveloppé de fin brouillard, d'une contrée magique, aux vallonnements doux, malgré quelques caprices naturels. Là, s'expriment clairement la probabilité et l'envoûtement de rencontres inattendues.
                                                 Par la surprise favorable du jour qui s'avance en toute quiétude, la perception consciente de mes rêves, fréquentés par certaines angoisses, s'estompe à petits pas discrets. Je voudrais recevoir telle une consécration, la force, le pouvoir, le prodige de retenir et poursuivre la mise en scène de cette vision onirique.
                                                 Hélas  ! Et pourtant si cela m'était octroyé comme le rôle d'un acte divin, je vous céderais la baguette magique des mots. Découvrir l'audace complice de vous métamorphoser vous aussi en fabuliste. Reconnaître et maîtriser les mirages , les maintenir à l'esprit malgré l'agitation de la vie, avant que le flou ouvre en grand la porte d'un autre monde et que s'évanouissent les songes. 
                                                Chaque mot explore la véritable appartenance de notre âme. Puis découvrir avec l'extase du bonheur la mémoire de la poussière des étoiles, semblable au regain d'origine que l'on croyait dispersé par l'oubli des années. Alors, avec l'écrit, je formule le voeu de transformer et prolonger cette étonnante action. D'ailleurs avec mon brin de sottise, je fais ce qu'il me plaît pour vous ensorceler et vous guider. Vous verrez où ? Et cela sera fait sans l'ombre d'un regret. Avec fantaisie vous conduire sur chaque page où transpire ma plume, vers les folies de toutes mes illusions d'un pur bonheur. Ainsi, heureux de vous séduire par ce partage, je vais contempler avec un délice gourmand, votre curiosité qui sait m'apprendre la force où s'abrite votre caractère.
                                          Chacun préserve, jusqu'à parfois embellir au delà de l'authentique, la beauté du pays de son enfance. L'affectif de nos premières années, forge notre mémoire de souvenirs indéfectibles. La compréhension de son terroir se plaît à harmoniser la surprise de chaque horizon. Chaque point de vue nous sollicite comme l'aboutissement d'un rendez-vous aux retrouvailles bavardes. Ainsi va se façonner la toile de fond qu'il me faudra vous dévoiler dans mon invite de vagabondage.
                                          En marge de la vérité, j'édifie par les caprices de ma fantaisie des panoramas où se réaniment des lubies rencontrées dans les nuages de mes songes.
                                           Je m'invite courtoisement, sur la folie d'un instant spacieux pour observer votre hommage à me fréquenter.
    
    
                        Ce texte fait parti d'un ouvrage littéraire à paraître prochainement sous le titre non définitif  : "Sur la marche du temps, la surprise d'une oscillation se balade en ballades"
 
"A chaque détour d'une balade, des curiosités sans cesse recommencées et différentes, tel un leitmotiv. Par des rêveries, la révélation de secrets, le paysage s'offre à notre indiscrétion. toutes ces découvertes nous réclament un peu de repos. Un banc de la place du village est une belle  invitation pour cet instant de farniente. Après quelques minutes d'oublis, se réveiller jeune homme dans le costume de rigueur au-moyen-âge. Ensuite, vivre des péripéties relatives à cette période qui va s'inscrire fortement dans notre mémoire. A nouveau, sur ce même banc, se retrouver une nouvelle fois à notre époque, XXI° siècle. Se remémorer les faits d'un lointain passé, puis laisser s'installer le commencement d'une légende qui risque de nous entraîner sur des réflexions profondes de l'éternité de l'esprit et les surprises d'autres vies.
                                                              
                                                 

                                                                         

 



         

samedi 5 septembre 2020

Les tracas d'une drôle époque.

Certains proclament avec fracas la venue d'un grand tableau noir. Dans cet univers il vous faut avancer masqué, sinon vous risquez le papillon d'une contredanse  qu'il vous faudra aussitôt liquider pour récupérer la conscience vierge face à l'attaque sournoise d'un virus.

D'autres se plaisent à déclarer la candeur virginale du blanc en formulant bas les masques.

Dans ce brouhaha incompréhensible des cerveaux gavés de science, je ne sais plus où ranger le courage de mes opinions. Du noir et du blanc cela ajoute un complément de grisaille. En conséquence avec un soupçon de malice, je peux avec une gomme effacer un coin de tristesse grise et dénicher une part de bleu pour ressusciter l'espérance de ce monde devenu bizarre.

05/09/2020

JP D'ILLIBERIS  

vendredi 29 mai 2020

BÂTIR SA CATHEDRALE


Les murs gardent jalousement les murmures des prières d'une époque plus fidèle à la mémoire d'un culte.
Le présent du parcours de nos années se charge de la fantaisies de nos envies de grandeurs, pour s'estimer et paraître, malgré les craintes s’inquiétant de notre délire du néant. Nous admettons dans la turbulence des applaudissements éphémères de ce siècle, à inscrire sur le tableau d'excellence notre image pour la postérité, même sans déposer le chef d’œuvre rêvé . La loi de la compétition de l'époque nous inflige à pâtir des fictions précaires comme des rêveries flottantes sur la nébuleuse de la chance désirée.
Et pendant cette espérance que nous reste-t-il des légendes ou mythes des temps enfouis dans la mémoire du sang. Rendez-vous des rituels de croyances salvatrices, où hélas, se déposeront nos suppliques de chances bafouées.
Aujourd'hui que retenir de ces périodes lointaines où le cérémonial respecté conduisait l'humanité. Peuple à genoux vers l'obligeance de vénérables méditations incantatoires en communion avec l'esprit et la flamme de l'âme : liturgie d'allégeance à la force divine d'une église puissante et dominatrice. C'est ainsi que la résistance de la foi éleva vers la dévotion d'un Dieu, bien plus que la magnificence d'un chant ou d'un credo sans cesse renouvelé, la gloire et le génie des cathédrales à l'architecture qui transporte encore notre admiration pourtant devenue profane.

29/05/2020

mercredi 6 mai 2020

ETATS D'ÂME !

                                                Transformer, quitter le noir cruel et lourd de la nuit profonde où s'habitue amèrement notre solitude. Ouvrir un rideau d'ombres un peu moins grises, croire cela plus avenant.
                                                Combien de combats, de doutes, de lâchetés, de brûlures porteuses de tous nos sacrifices nous faut-il affronter, supporter avec la folie greffée au corps comme un supplice tourmenté par toutes nos  désillusions.
                                               Tout cela pour simplement essayer de comprendre et alléger l'empreinte tragique de l'existence.
                                               Toutefois, cette formidable volonté sait nous instruire avec l'obstination de notre disponibilité à la découverte de la source créative dissimulée dans la veine invisible de notre foi en l'esthétisme.
                                               De cette clarté cachée et pourvoyeuse de la conviction du beau, naîtra sous nos doigts fébriles, les frémissements de l'oeuvre car la main inquiète de la création nous oblige à donner et à porter cette fondation jusqu'au sublime, jusqu'à la déraison d'une chimère.
                                               Le coeur inondé par tant d'espérance, sans pour autant vouloir ignorer la bassesse de certains de nos agissements légers et vaniteux, nous obligerons à servir en toute modestie, la beauté du geste qui crée le parfait et anoblit le regard. Nous apprendrons à ne pas savourer la coupe de la gloire. Elle ne peu être qu'éphémère. Nous saluerons la noblesse de la beauté pure sachant traverser la grandeur des siècles.
                                              L'extase de la grâce et du charme divin, s'invite au regard critique de ce monde. Monde, où nous séjournons, simple créature, éprise d'instants magiques venant nous transporter dans l'exaltation d'un au-delà où se rencontre le sublime.

                                              03/05/2020

jeudi 23 avril 2020

COMPRENDRE LE CHEMIN.

                                                Je suis devenu cet enfant, par le sourd désir d'une folle distraction acquise comme la faute qu'il ne faudra jamais pardonner malgré la dévotion à de trop futiles prières.
                                                Par l'offrande de ce décor fragile, que pourra cet enfant et la flamme honteuse qu'il lui faudra porter. Sans savoir pourquoi, il va rester une lumière vacillante. Aucune ressource d'ouvrir un autre présent, lui inflige de rester clôturé dans le cachot de sa timidité afin de ne pas importuner, de rester bien sage.
                                               Cet accident, trop souvent oublié lâchement, c'est plu à venir instruire la composition d'un chemin de vie, quand se présente, lors du fléchissement des années encore couvertes de lourdeurs ternes et monotones, la chute proche.
                                                Mais quel déclin abandonnant avec jubilation sa propre perte afin de ne plus songer à la noirceur de cet encombrant hasard, ose, enfin s'adresser le compliment d'un feu d'artifice comme final. Ce plaisir efface le mutisme d'un passé identique à la justesse d'un trait bien rectiligne, net et propre pour ne rien contrarier du "taisez-vous" d'un fardeau d'origine.
                                               Comme un éclair bruyant et ivre, juste avant le début du spectacle, vient alors s'autoriser le risque d'un indispensable sursis à la saveur d'un reliquat d'allégresse.
                                               Se saouler de cette coupe gorgée  d'euphorie. S'élancer à la poursuite de la folle cavalcade d'un coeur fier et béat. Lever la discrétion d'un voile de jouvence et s'accorder cette ultime escalade vers l'horizon où les derniers rayons de l'astre de la vie allume la perspective d'un rivage sans larme. Embrasser le miracle des étoiles. Se hâter vers la folie d'un rêve. Partir toujours en quête d'un fragment d'allégresse. Croire, sans jamais défaillir, en cette flamme où brille l'âme.
                                              Oui, maintenant, tu sais que les traces du passé te conduisent vers le silence d'un autre désert.
                                              Regarde, regarde bien, là-bas, tout droit devant  ce paysage de promesse. Il ne cesse d'avancer vers une autre errance semblable à une fuite à chacun de tes pas. Regarde bien le voile nébuleux, il avance encore plus loin à chacune de tes prières. Regarde, tes bras fragiles ne saisissent  que l'invisible d'un courant d'air. Le bonheur habite si loin encore et tu comptes l'égarer vers la mer houleuse de tes chimères. Là, où tu ne sais que concevoir tes opportunités dans d'égoïstes croyances.
                                            Apprends, dès l'instant et pour toujours la quête du bonheur dans tous les sacrifices. Oubli, toi. Avant d'embrasser cette liesse apaisante, promets-toi à la rudesse du chemin. Ne cesse d'aucune sorte la poursuite de cet amer voyage. Tu vas affronter la cruauté de trop nombreuses larmes. Accepte, que ces larmes te conduisent là, où, coule la mélodie d'un ruisseau purificateur. Ton coeur se remplira alors sans retenu d'allégresse. Ton bonheur doit préserver ton offrande vers les autres, car rien n'appartient à rien. Garde, tes mains nues, sans croire à un sacrifice.
                                            Regarde bien, là-bas, la clarté éblouissante du bonheur, mais ne lui ferme jamais son droit à la liberté. Ainsi tu pourras te permettre cette saveur qui s'oblige et te conduit vers la force d'un instant heureux. Cette chance de bonheur habite de plein gré depuis toujours en toi, mais il te fallait la chercher dans ton silence secret.
                                           Regarde, là-bas et n'oublie pas. Ce plaisir, cette jouissance que l'on habille dans l'élégance du mot bonheur.
                                           Ce message habite depuis toujours en toi, dans ta quiétude, ne l'enferme pas dans la prison de ta seule convoitise. Deviens, offrande.
                                           Regarde bien, là-bas au loin cette retenue discrète. N'ignore pas la clarté qui se réalise vers le cheminement de ta persévérance.
                                           Regarde bien, là-bas!
                                           Regarde bien, loin, loin, là-bas la seule promesse qui t'invite.

                                           25/04/2020

                                                



lundi 20 avril 2020

A FORCE DE MOTS

Un mot, peut-il témoigner du récit d'un regard vers chacune des questions, blanches ou noires, sachant que chaque interrogation est le début d'un hasard vers l'autre.
                                               Un mot, c'est le tremblement d'une émotion quand le coeur se met à battre plus fort et nous signale, soit une joie, une peur, une espérance, une découverte ou l'extrême fragilité d'un sentiment.
                                                Un mot, c'est accepter le début d'un voyage, charger d'énergie chaque nouveau pas vers un destin de découverte, une alternative d'horizons neufs, puis goûter à l'extase de la recherche vers l'ouverture de l'esprit et la contemplation de l'accompli.
                                              Un mot, c'est l'opportunité qui consent à s'accommoder d'un passage dans les secrets tolérés de la mémoire. Et la mémoire se plaira à venir remettre en évidence, par son bon plaisir, la cruauté d'une larme ou la grâce d'un sourire. Ainsi s'accepte la certitude d'une gifle ou l'offrande d'un baiser.
                                               Un mot, c'est le courage de vouloir croire qu'une émotion peut nous guider vers la conquête et la chance d'une clarté limpide et parfaite. Une lumière s'efforçant d'absorber la nuit et nous accompagner vers la sensation d'un émoi magique.
                                               Un mot, c'est notre obstination d'encourager cette lueur. Elle désire vivre et s'épanouir en nous, construire l'ouvrage de notre espérance.
                                                Un mot, c'est exaltation de visiter sans esprit de domination, la pureté d'un visage et la chance de sa lumière. C'est connaître dans la force du regard rencontré, l'étonnement, l'ivresse de la beauté et le périple des émotions. Cet attrait enchâssé discrètement dans le miroir d'un être, tel un message d'amour et de partage, obtient l'offrande unique de la gratitude qu'accorde et illumine le courage intime de l'âme.

                                               19/04/2020

lundi 13 avril 2020

LE MIROIR LUNAIRE.

                                                Tout en se jouant de la quiétude du soir et d'autres murmures, la lune, par la malice de son illumination blafarde, s'illusionne du leurre féerique du paysage qu'elle s'autorise. Les plis et caprices de l'espace naturel, arrangent de nouvelles transformations par le jeu des ombres et nuances accompagnant un début d'angoisse.
                                                Le lit de la rivière continue, lui, sans rien attendre, sa mélodie claire et apaisante. Toutefois, à mieux scruter cet endroit sous l'éclairage lunaire, le cours d'eau s'amuse, se transforme et s'enflamme. Il devient prisonnier d'une coulée de lave incandescente. La magie de la lueur nocturne et de son astre ensorcelle le regard. Un volcan illusoire s'écoule et crache sa colère brûlante jusque dans cet espace pourtant si paisible. Par les ténèbres d'une nuit qui progresse toujours plus, la toile de fond du site affirme l'apparition d'une vision tourmentée et kafkaïenne. 
                                                 Sentir, une caresse rampante et glaciale d'un souffle s'exprimer sur nous par une inquiétude de frissons responsables de sueurs froides, instant terrifiant. Ainsi se révèle le témoignage d'une réminiscence de contes lugubres. Affabulation s'évadant des méandres de la mémoire aux couleurs éteintes d'autres périodes perdues  dans le dédale des siècles.
                                                 A présent vient s'imposer comme une perversion pétrifiante et sadique, l'arrêt de notre volonté de fuir vers la clémence d'une autre interprétation. Une invitation s'inscrit, sans la possibilité d'un accord de refus. Obligation pour le consentement de toute notre attention aux légendes d'outre-temps, dans le cercle fanatique, autour d'un feu. Croyance de rites démonistes dans la fièvre de prières incantatoires. Les flammes s'élèvent et dansent vers l'adoration des ténèbres. Envoûtantes farandoles obscures de corps surgit dans le  scintillement de l'incendie nocturne. Sifflement lugubre des notes d'une musique sortie de la nuit des siècles. Chant tournoyant au dessus des têtes par le geste circulaire d'un envol de la tonalité grave ou aigu des rhombes agités par de puissants fantômes consentant pour un clin d'oeil à nous présenter leur squelette. Derviche tourneur et chaman fictif, serviteurs d'autres croyances, envoûtants le regard vers une folie capable d'un curieux abandon, chargé d'ivresse ostentatoire.
                                               Ainsi, parfois, nous découvrons à travers l'émotion, vers un chemin d'un moment paisible, l'arrivée insoupçonnée de tourbillons porteurs de paniques enfouies dans les profondeurs d'une mémoire subitement réveillée.
                                              Notre appel inconscient vers une trace de luminosité, vers une aube libératrice, semble incarcéré dans notre volonté sans voix, un appel muet qui ne peut s'épanouir et nous reconduire vers la clarté de  l'autre monde.

                                                            11/04/2020                                                 

Lorsque l'esprit des cailloux ricoche

  Chaque période du calendrier, lorsque le soleil s'offre pour une sortie sans illusoire provocation du ciel, avec un intérêt sans chan...